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Mon parcours (a)typique

J'ai rejoint il y a peu un groupe Facebook intitulé Neurchi de Rêves et Projets, c'est un endroit pour les rêveurs.ses et les passionné.e.s, et où il fait bon vivre pour les créatifs (entre autres) !

On m'a demandé d'y faire une présentation de mon parcours, et comme je ne l'ai jamais fait ici, je me suis dit que c'était l'occasion pour vous d'en apprendre un peu plus sur Rachel Fusco...


 

Bonjour, bonsoir, salut.

On m'a dit dit qu'on attendait ma présentation, alors merci de votre patience ! Hein? *Rien, laisse, elle divague.* Okkk... Hem. Voilà, donc désolée pour le pavé, mais vous l'avez voulu !

Je m'appelle Rachel, j'ai 29 ans, je suis née dans le Grand-Est et depuis... eh ben, je n'ai pas bougé.

Petite dernière de la famille, on m'a diagnostiqué une maladie génétique à mes 18 mois, maladie qui m'empêchera de marcher.

« L'espérance de vie est d'environ 3 ans... Ne vous attachez pas trop à votre fille. »

Et pourtant, je grandis. Je me déplace en fauteuil roulant électrique depuis mes 2 ans, et je compense mon handicap en parlant 6 fois plus que les autres (je me suis calmée, en grandissant (non)) et par mon imagination débordante. Mes parents se battent contre les personnes "bien pensantes" qui souhaitent leur faciliter la vie.

« Vous savez, il y a des instituts pour ça... »

Non, elle aura le même parcours scolaire que ses sœurs. Et c'est ce qui se passe : école publique, moyens mis en œuvre, adaptations, aménagements... Maternelle, primaire, collège...

Durant mon adolescence et suite à une lourde opération chirurgicale, je souffre d'une forme de dépression. Deux années où je m'enferme petit à petit dans le virtuel, l'imaginaire et... les mots ! Je commence par écrire des poèmes, et puis je découvre la Fantasy et le Role Play. Et là, mes ami.e.s, et là... c'est

Le début d'une grande histoire d'amour ❤ 

En parallèle de l'écriture, qui "n'est qu'un passe-temps, pas un vrai métier", je me passionne pour le graphisme. Je souhaite faire un DUT en Communication, alors pour mettre toutes les chances de mon côté, je me lance dans un Bac S, option Science de l'Ingénieur. Je suis confrontée à des profs, des chefs d'établissement qui ne m'acceptent pas.

« Une fille, en mécanique ? Et puis quoi encore ?! » « On ne vous a pas dit qu'il y a des instituts pour ça ?! » « Tu pourras faire ce que tu veux, tu n'auras jamais ton Bac. »

Harcelée par les adultes, pas les camarades. C'est ce que je retiendrai de ma scolarité. Et pourtant, malgré une santé défaillante et des absences fréquentes en Terminale, j'obtiens mon Bac S.


Je suis acceptée à l'IUT. Le rythme est affolent : 40h de cours par semaine, 15h de travail personnel à la maison, mais mes journées ne sont pas finies... à cela s'ajoute ma kinésithérapie, mes séances respiratoires, et comble du comble, à 18 ans, je deviens majeure, et suis donc amenée à employer moi-même mes auxiliaires de vie (ces personnes m'aidant à réaliser les actes de la vie quotidienne).

Étudiante, employeur.

Je dois apprendre comment ça fonctionne, j'y passe des heures la nuit, je suis épuisée... Deux ans de stress intense, et par je ne sais quel miracle, j'obtiens mon DUT.

Après six mois de repos bien mérités, je suis prise en tant que Chargée de Communication dans une association. Peu, puis pas payée, mais c'est pas grave, je fais ce que j'aime, et c'est ce qui compte non ?...

Non.

Depuis le lycée, je n'ai pas cessé d'écrire. C'est mon défouloir, mon échappatoire, et subitement, une amie auteure (coucou Linda ❤) me réveille :

« Mais Rachel... qu'est-ce que tu attends ? Tu sais que tu es faite pour ça ! »

Oui... Oui. Après deux jours de réflexion, je me décide à franchir le cap : je quitte l'association. Ça y est, je suis libre comme l'air.

Et maintenant ? J'envoie mes manuscrits dans des maisons d'édition. Ils sont acceptés, j'ai du mal à y croire... Mais je déchante vite. Pas sérieuses, pas impliquées... Je suis déçue, alors je passe de l'une à l'autre, sans trop de conviction... Encore quelques années s'écoulent. Je reste dans la même maison d'édition, chez qui je suis aussi graphiste. Une centaine de couvertures de livres réalisées pour elle. Et puis, des désaccords, des divergences, et un ras-le-bol général. Encore un. Je quitte le navire peu à peu, et en 2020, le confinement m'ouvre une nouvelle fenêtre de réflexion.

Nous sommes en mai, je m'offre (maman m'offre ❤) une formation avec un coach en développement personnel et d'entreprise.

C'est une révélation.

Car oui, je me lance dans l'autoédition, et ça veut dire créer mon auto-entreprise. Je n'y connais rien, je suis face à un mur d'incertitudes, face à l'inconnu, mais alors je suis MOTIVÉE les ami.e.s !... C'est une transformation. Mes proches s'en rendent compte, je m'affirme, j'ose dire "non", et je me remets en question. Mes croyances limitantes se prennent une claque dans la gueule (oups).

Je suis capable de tout.

D'ailleurs, je m'inscris sur un site de rencontres ! Quoi ? Mais quel est le rapport ?! Mon dernier copain date du lycée... Je suis auteure de romances, mais vous connaissez les cordonniers... hem. Bref. Je suis en pleine création d'entreprise, promotion de mes premiers livres autoédités, et je me crois Wonder Woman, à pouvoir conjuguer ça avec un début de quelque chose avec un inconnu du web...


Oui. Mille fois OUI.

Aujourd'hui, je suis auto-entrepreneure, auto-éditée, en couple depuis 5 mois, et même si ce n'est pas toujours facile, j'aime ma vie, j'ai de la CHANCE et j'emm*rde les pronostics.

Mon rêve ? C'est de vivre de ma plume, d'écrire une belle histoire avec mon chéri et de vivre encore très, très longtemps !



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